19/10/2013

Pourquoi j'aime les objets de caractère, les trucs solides et rustiques au charme certain, en un mot, les vieux machins.

Voilà, premier billet, et ça commence déjà: autant vous prévenir tout de suite, je suis un gros râleur, un genre de croisement entre Mr. Burns et le mercenaire obèse de Tarzoon (dieu merci je suis jeune et mince). Ouais, pire encore que votre mère passant l'aspirateur. Donc, forcément, en ces temps de mondialisation, devant la chinoiserie ambiante (n'y voyiez aucun racisme, je n'irai pas ailleurs acheter mon thé, mon alcool de riz ou mon feu d'artifice), je me vois contraint d'écrire un petit billet, pour ainsi dire presque d'humeur.

En effet, qui n'a jamais été confronté au jean qui perd ses fils à qui mieux-mieux, au super-méga-tropkikoolol smartphone dont l'écran se pète sans raison apparente, à la montre qui prend l'eau, au stylo qui fuit après une heure d'utilisation, au couteau "stainless steel" qui rouille, à l'ordi dont les composants crament régulièrement, aux chaussures s'avérant biodégradables au bout d'une semaine (je doute d'un soudain élan écologiste), au plastique tout sec et tout fendu, à la moto qui perd ses pièces sur la route, et, pour finir, et parce qu'il est humainement impossible et totalement déprimant de dresser une liste exhaustive de toutes ces saloperies, à la contrefaçon ?

Alors bien sûr, on va sans doute me traiter de vieux con, de nanti (parce que, bon, hein, pour acheter autre chose que du chinois faut avoir les moyens non mais quoi !), de conservateur, de protectionniste, de traditionaliste, et sûrement aussi de crétin. Et je n'en ai rien à foutre. Pourquoi ?
Et bien, c'est très simple:
. Pour être un vieux con, il faut être vieux. Je suis jeune.
. Pour être un nanti, il faut être riche. Par rapport à la population française, je ne suis qu'un humble membre de la classe moyenne, de celle qui tend à s'appauvrir. Et par rapport au reste du monde, où vivent les plus pauvres, je suis richissime. Voilà donc un argument tout à fait inutile et ridicule.
. Pour être conservateur, il faut avoir quelque chose à conserver. Pas de chance, au vu de ce qui se fait aujourd'hui, à part dans l'industrie du luxe, il n'y a plus rien. Rien d'abordable et de bien construit pour le gars lambda qui désire seulement de bonnes chaussures pour crapahuter, ou bien un blouson qui lui dure 10 ans.
. Pour être protectionniste, il faut être chauvin à l'extrême. Ce n'est pas mon cas. Je n'ai aucun état d'âme à acheter Américain, Allemand, Italien, Mexicain, Anglais, Russe, Australien, Marocain ou Japonais, lorsque que je connais la véritable valeur du produit (valeur à l'utilité et non valeur économique). Tant que le rapport qualité prix est bon, pas de regret. C'est assez simple en fait: si le fabricant ne se moque pas du client, il n'y a pas de souci.
. Suis-je traditionaliste ? Tout dépend de ce qu'on entend par là. Si être traditionaliste signifie aimer sortir son Barbour sous la pluie, ou bien porter un smoking taillé sur mesure par un artisan du coin pour les grandes réceptions, alors oui, je suis traditionaliste. J'aime les objets "vivants", qui racontent une histoire, qui s'associent à leur porteur. Si par traditionaliste, on entend "buté", ou le mec qui refuse d'admettre qu'un autre produit ou qu'une autre façon de faire puisse être équivalente ou supérieure à ce qu'il connaît déjà, alors non, non et non, je ne suis pas traditionaliste.


Pour continuer et conclure ce billet dans une ambiance plus joviale, je vous propose de découvrir, ou de re-découvrir, ces pourtant nombreux objets porteurs de charme et souvent d'excellence:


Le Barbour:
Malheureusement aujourd'hui fabriqué en Inde, mais scrupuleusement contrôlé dès son arrivée en Angleterre, ce mythique manteau reste ce qui se fait de plus efficace contre la pluie. Idéal dans les années 50's, 60's et 70's pour les motards, il est aujourd'hui préconisé pour la chasse, devant son manque de protections en cas de chute.

Steve McQueen en Barbour International.

Les montres mécaniques, Suisses ou Japonaises (pour la plupart):
Je possède personnellement une Seiko Diver's 200 SKX007J sur Super Oyster 2. Une valeur sûre, entièrement fabriquée au Japon, l'une des montres mécanique les plus solide au monde, avec les Vostok Amphibian (russe), les Rolex Submariner (suisse), les Omega Speedmaster (suisse), les Orient Mako (japonais), les Matwatches (français). On en trouve à tout les prix, il suffit de bien chercher. Si vous voulez du quartz et du solide, j'ai possédé une Festina durant 8 ans qui fonctionne toujours, mais ils ont aujourd'hui, eux aussi, vendu leur âme aux chinois et la qualité a bien baissé. Je ne citerai donc que l'extrême de la solidité en matière de montres à quartz: la gamme Gshock de Casio.

Seiko SKX007J-SO.


Les couteaux du monde:
En matière de couteau, on trouve de tout, à tout les prix, dans tout les pays. Citons le Douk Douk (mon miens) et l'Opinel en France, les plus classiques, le haut de gamme Cold Steel chez les Américains, la machette Tramontina au Brésil. La liste est bien trop longue. C'est le domaine où cependant j'ai toujours été extrêmement déçu par les chinoiseries... À bon entendeur.

Douk-Douk, petit et grand modèle.


Le Zippo:
Sans conteste l'un de mes objets préférés. Simple, classe, qui sent bon l'essence, fiable, pas si cher que ça. Je ne troquerai pas le miens pour un Dupont. Un investissement parfaitement justifiable Made In USA.

 Un Zippo.


Les chaussures Galibier:
Les meilleures chaussures de montagne sont françaises. Oui oui. Jamais égalées, pour un prix certes pas donné, mais comme le Zippo, en regard des services rendus, au final, c'est plutôt des économies.

Une paire de Galibier.


Le cuir Perfecto:
Blouson mythique, le modèle de chez Schott, l'original (l'un des plus cher, en passant... ), est toujours fabriqué aux US.

 Marlon Brando a immortalisé le mythe.



Les jean's Edwin:
Fabriqués au Japon, pour une trentaine d'euros de plus qu'un Levi's, vous aurez une bien meilleure qualité. La difficulté étant d'en trouver.

 Un jean's Edwin.




La liste est longue. Je vous laisse le soin de vous documenter sur ces objets, si comme moi, vous prenez votre pied non pas en ayant 10 000 fringues (de merde) différentes chez vous, mais en ayant plaisir à revêtir des vêtements aussi durable que leur mythe. Il est important pour moi de pouvoir compter sur les outils qui m'accompagnent au quotidien: si je veux couper une ceinture de sécurité en cas d'urgence, ou plus simplement un morceau de saucisson ou un bout de ficelle, mon couteau doit répondre présent, et le manche ne doit pas me rester entre les mains, la lame doit être solide et efficace. Et si, par la même occasion, ça me permet de ne plus être, ou en tout cas un peu moins, un mouton de la société de consommation, alors je dis oui !
Pour l'exemple, après 4 ans d'utilisation, j'ai toujours autant de plaisir à utiliser mon Zippo, même si je fume moins. ;)

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